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Historique
La guerre civile qui a éclaté au Burundi en octobre 1993 a emporté beaucoup de vies humaines, occasionnant ainsi l'augmentation des orphelins, des enfants de la rue et autres enfants vulnérables. Cette même crise a affecté l'économie nationale où beaucoup de familles vivent dans une misère sans nom et partant sont incapables de donner un seul repas par jour à leurs enfants. Ceci s'observe aussi bien à Bujumbura, la capitale burundaise, qu'à l'intérieur du pays.
La conséquence en est que les enfants de ces familles misérables ne peuvent pas aller à l'école. Quand ils tombent malades, ils ne sont pas soignés, quand ils ont faim, ils n'ont pas de quoi manger, et ils sont habillés en haillons. Quand ils sont encore petits ils peuvent quémander de la nourriture ou vivre grâce à la charité des gens. Ce qui les met dans une situation de rue. Mais quand ils deviennent grands ils sont souvent violents. Ils commettent souvent des vols, des viols, et peuvent facilement être utilisés ou facilement manipulés pour la participation dans des bandes armés. Pour eux, tous les moyens sont bons pour essayer de survivre y compris les crimes de tout genre. Ces enfants constituent une bombe à retardement du moment qu'ils n'ont aucun cadre d'éducation pouvant les inculquer les valeurs humaines.

Ayant pris conscience de l'ampleur du danger que vit la société du fait de ces enfants qui grandissent dans la rue, et des enfants vulnérables en général, une ancienne journaliste burundaise (Mme Christine Ntahe), est allée les trouver, depuis 1994 dans les dépotoirs des faubourgs de la capitale burundaise. Elle les a alors invités chez elle chaque dimanche (jusqu'aujourd'hui), où elle leur sert un repas à midi dans la dignité. Ceci lui a valu d'ailleurs le surnom de Maman Dimanche. L'objectif de ce repas dominical est, depuis le début, de permettre à ces enfants de trouver une chaleur humaine, une affection, un cadre d'expression où ils peuvent se faire écouter, ainsi guérir progressivement des blessures intérieures dont ils sont souvent victimes suite aux conséquences de la crise socio-politique que le pays traverse depuis des années. Ils arrivent ainsi au nombre de 40 à 80 chaque dimanche pour partager le repas dominical, sans distinction aucune. A cette occasion, ils peuvent se permettre de rire, de chanter, et de somnoler sur des nattes réservées à cet effet. « Nous avons compris qu'on ne peut pas les libérer de la violence et de la haine qu'en leur témoignant de l'amour, de l'écoute attentive et de l'affection, et en les traitant avec dignité », dixit Mme Christine. Ceci est aussi pour permettre à ces enfants, quand c'est possible, le retour à l'école, parce que ce sont souvent d'anciens écoliers qui ont abandonné suite au manque de moyens.
Pensant qu'elle ne pouvait pas travailler seule pour une aussi noble cause, elle a alors rassemblé des amis et d'anciens collègues, pour fonder une Association en 2000 qu'ils ont dénommée « Centre pour la Protection et l'Encadrement des Enfants de la Rue (CPEER) ». L'Association était fondée pour canaliser et formaliser tout ce travail. Après six ans, constatant que l'Association ne réalise pas efficacement ses objectifs, suite notamment au manque d'effervescence des membres fondateurs, du fait notamment que l'Association fonctionne sans assez de moyens, Mme Christine a rassemblé neuf des membres fondateurs de CPEER en 2006. Le but était de réviser les objectifs et la vocation de l'Association pour lui donner un nouveau tonus. C'est ainsi que CPEER a changé en Bon Geste et a été agréé sous ce nom comme Association Sans But Lucratif par le ministère de tutelle en 2007.
Aujourd'hui l'Association fonctionne toujours sur fonds propres, ce qui la limite énormément dans la réalisation de ses objectifs statutaires.
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